Le lancement du PER (Plan d’épargne retraite) rebat les cartes sur la bonne stratégie à adopter pour préparer sa retraite. Faut-il privilégier un classique contrat d’assurance vie ou se laisser séduire par le nouveau PER ? Retrouvez les réponses de Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, sur le site Internet du Revenu.
Dans sa version individuelle, le plan d’épargne retraite (PER) permet de réaliser des versements déductibles du revenu net global du foyer fiscal (ou des revenus professionnels pour un travailleur non salarié). Un atout de taille. Mais en contrepartie, l’épargne est bloquée jusqu’à l’âge de départ en retraite (hors accidents de la vie ou acquisition de la résidence principale) et la sortie (en capital ou en rente viagère) est taxée.
De son côté, un contrat d’assurance vie ne dispose pas de carotte fiscale à l’entrée. Mais le produit reste disponible à tout moment et il bénéficie d’un traitement fiscal avantageux lors d’un retrait (appelé rachat en assurance vie) réalisé après huit ans de détention.
Votre TMI est de 41 ou 45 % : privilégiez le PER
C’est la situation la plus favorable au plan d’épargne retraite PER. L’avantage fiscal prenant la forme d’une déduction, l’économie d’impôt dépendra alors de votre taux marginal d’imposition (TMI), c’est-à-dire le taux d’imposition de la tranche la plus haute de vos revenus. Plus celle-ci est élevée, plus les versements réalisés sur un PER sont efficaces.
Prenons un exemple : si vous effectuez un versement de 1.000 euros sur un PER et que vous vous situez dans la tranche imposable de 41 %, l’économie d’impôt représentera alors 410 euros (1.000 euros X 41 %). Elle sera de 450 euros pour un TMI de 45 %. Nous supposons dans ces deux exemples que le versement n’impacte pas le niveau de votre TMI. Votre réel effort d’épargne n’est alors respectivement que de 590 euros et 550 euros.
Une fois à la retraite vous pourrez opter pour une sortie en rente viagère, une sortie en capital (ou en capital fractionné) voire un mix des deux solutions. La sortie en capital, notamment en fractionnant les retraits, est l’option qui semble la plus avantageuse.