Selon une récente étude, les adhérents d’un plan d'épargne retraite individuel sont plus âgés et versent davantage que les titulaires de dispositifs collectifs de retraite supplémentaire.
Épargne retraite : portrait-robot des détenteurs de PERIN
Les détenteurs d’un plan d’épargne retraite individuel (PERIN) n’ont pas tout à fait le même profil que les titulaires des dispositifs collectifs - c’est-à-dire souscrits dans le cadre de l’entreprise - de retraite supplémentaire. C’est ce que montre un rapport rendu public le 30 octobre 2024 par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), un organisme public qui dépend des ministères de l’Économie, de la Santé et des Solidarités.
D’après l’enquête de la Drees, 21% des souscripteurs d’un PERIN, ainsi que d’un plan d’épargne retraite populaire (Perp) et d’un contrat de retraite Madelin réservé aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, professions libérales), ont 60 ans ou plus. C’est 5 points de pourcentage de plus que les détenteurs d’un plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (PERECO) ou d’un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco). L’écart est même de 6 points avec les titulaires d’un plan d’épargne retraite d’entreprise obligatoire (PERO), d’un article 83 ou d’un article 82.
Un avantage fiscal qui incite au versement
La différence d’âge entre les produits individuels et les produits collectifs d’épargne retraite vient sans doute de leur mode d’adhésion. Les premiers sont souscrits directement par les particuliers et les seconds le sont par le biais de l’entreprise, sachant que tous sont bloqués jusqu’à la retraite. Il est probable que les particuliers souhaitent d’abord se constituer une épargne « liquide » (disponible à tout moment), avant de se doter d’une épargne retraite bloquée durant la vie active.
Autre enseignement de l’étude de la Drees : les cotisations versées annuellement sur les produits individuels sont plus élevées. En moyenne, les versements sur les PERIN et ses prédécesseurs (Perp, Madelin) atteignent 3 430 euros par an, contre 2 230 euros par an pour les PERECO et Perco et 1 530 euros par an pour les PERO, articles 83 et articles 82.
Les souscripteurs des PERIN et consorts ont d’autant plus intérêt à verser que leurs cotisations sont déductibles de leur revenu imposable, à hauteur de certains plafonds. Or, cette déduction fiscale n’est pas proposée par les Perco et les articles 82.