Vous avez commencé à travailler jeune ? Découvrez les nouvelles conditions pour bénéficier d’une retraite anticipée.
Réforme des retraites : ce qui change pour les carrières longues
On connait désormais les nouvelles conditions pour bénéficier de la retraite anticipée pour carrière longue (RACL). Une circulaire de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), datée du 10 juillet 2023, détaille les changements introduits par la dernière réforme des retraites à l’égard de ce dispositif permettant aux actifs, qui justifient de tous leurs trimestres de cotisation et qui ont commencé à travailler jeune, de partir avant l’âge légal (l’âge minimum de départ à la retraite).
Un départ à 58, 60, 62 ou 63 ans ?
Première nouveauté qui va entrer en vigueur dès le 1er septembre prochain : la RACL va comporter quatre bornes d’âge, au lieu de deux actuellement. Le dispositif était accessible jusqu’ici uniquement aux actifs qui avaient débuté leur carrière avant 16 ans ou avant 20 ans. Ce sera également le cas pour ceux qui ont démarré avant 18 ans ou avant 21 ans.
Compte tenu du décalage progressif de l’âge légal de 62 à 64 ans d’ici 2032 instauré par la réforme, les actifs qui disposent de tous leurs trimestres et qui ont validé au moins cinq trimestres (pour ceux nés entre le 1er janvier et le 30 septembre) ou au moins quatre trimestres (pour ceux nés entre le 1er octobre et le 31 décembre) à leur 16ème anniversaire pourront partir à 58 ans. Le départ anticipé sera fixé à 60 ans avec cinq ou quatre trimestres validés au 18ème anniversaire, à 62 ans avec cinq ou quatre trimestres validés au 20ème anniversaire ou à 63 ans avec cinq ou quatre trimestres validés au 21ème anniversaire.
Le congé parental et de proche aidant sont-ils pris en compte ?
Le deuxième changement porte sur la durée de cotisation. Non seulement les candidats à la RACL doivent avoir validé le nombre de trimestres requis dans leur génération pour percevoir une retraite sans décote, mais il faut savoir que cette durée prend partiellement en compte les trimestres « assimilés », c’est-à-dire attribués sans contrepartie de cotisation.
Si tous les trimestres du congé maternité ou du congé d’adoption sont comptabilisés pour la carrière longue, le service militaire et les arrêts de travail indemnisés par l’Assurance maladie sont pris en compte dans la limite de quatre trimestres chacun, dans la limite de deux trimestres en cas d’invalidité et dans la limite de quatre trimestres, chacun, pour le chômage indemnisé par Pôle emploi et le chômage partiel payé par l’État.
À partir du 1er septembre, les trimestres de congé parental et de congé de proche aidant seront comptabilisés dans la durée RACL à hauteur de quatre trimestres chacun. Attention : le cumul des trimestres des deux congés ne pourra excéder quatre trimestres au total. À savoir également : une clause de sauvegarde est prévue pour les actifs nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963 et éligibles à la RACL avant le 1er septembre 2023. Ils peuvent demander à leur caisse de retraite à se voir appliquer les anciennes règles, si les nouvelles leur sont moins favorables.