Les Etats-Unis demeurent la première puissance économique mondiale. Ce qu’il faut savoir avant d’investir en actions américaines.
Les Etats-Unis demeurent la première puissance économique mondiale. Ce qu’il faut savoir avant d’investir en actions américaines.
Faut-il diversifier son assurance vie avec une part d’actions américaines ? Après deux ans de présidence Trump qui ont secoué les Etats-Unis et surpris nombre de ses partenaires, et à l'approche des élections de mi-mandat, le 6 novembre 2018, les marchés américains continuent d'afficher des performances que peu d'experts prédisaient avant l'accession du milliardaire à la Maison Blanche.
Pour diversifier ses investissements sur les marchés financiers, il existe généralement deux approches : soit faire des choix selon ses préférences, par exemple en privilégiant certains pays ou secteurs économiques, soit répartir ses placements dans les mêmes proportions que les indices boursiers, pour refléter au mieux la diversité des marchés financiers.
De fait, lorsqu’ils diversifient leur assurance vie, beaucoup d’épargnants privilégient les investissements en actions de leur pays, par manque de connaissance des autres marchés. Que l’on souhaite diversifier ses placements avec un peu, beaucoup ou pas du tout d’actions américaines, il est important de connaître le poids économique des Etats-Unis et les caractéristiques des marchés financiers américains.
Avec un produit intérieur brut (PIB) de 19 400 milliards de dollars en 2017, les Etats-Unis demeurent la première puissance économique mondiale, selon la Banque Mondiale. Leur richesse mesurée par ce PIB est 7,5 fois supérieure à celle de la France (2 580 milliards de dollars de PIB en 2017). Même si les pays émergents ont une croissance plus rapide, Chine en tête (12 200 milliards $ de PIB 2017), la maturité économique des Etats-Unis leur préserve encore une place prédominante sur l’échiquier mondial.
Les marchés financiers américains restent aussi prépondérants, ils représentent 62 % des marchés financiers des 23 pays développés réunis au sein de l’indice MSCI World, et 55 % des marchés financiers mondiaux, incluant les pays développés et 24 pays émergents, au sein de l’indice MSCI ACWI (all countries world index).
Les Etats-Unis : 55 % des marchés d’actions mondiaux
Avec une capitalisation boursière de 32 000 milliards de dollars, c’est-à-dire la valeur globale de toutes les sociétés cotées aux Etats-Unis, les marchés américains regorgent d’une diversité inégalée. Par comparaison la capitalisation boursière de la France est de 2 700 milliards de dollars, selon la Banque Mondiale.
On recense plus de 4 300 sociétés américaines cotées sur des marchés réglementés, selon la Fédération internationale des Bourses de valeurs (World Federation of Exchanges), soit presque dix fois plus qu’en France (465 sociétés cotées). Les sociétés cotées américaines recouvrent un nombre de secteurs et de spécialités dont beaucoup n’ont guère d’équivalents ou de concurrents cotés dans d’autres pays du monde. Les leaders des nouvelles technologies et de l’Internet en sont un bon exemple, avec les Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft (parfois appelés sous l’acronyme GAFAM). A l’opposé, les Etats-Unis regorgent de jeunes pouces, ou start-up innovantes dont certaines pourraient devenir les leaders de demain dans des domaines encore naissants, comme les GAFAM l’ont été avant elles.
La diversité et la profondeur du marché américain se reflètent dans ses indices boursiers. Il existe trois principaux indices des actions américaines. L’indice Dow-Jones est le plus ancien du monde. Créé en 1896 par Charles Dow et Edward Jones, deux journalistes qui lui ont donné son nom, cet indice suit l’évolution de 30 sociétés les plus emblématiques du pays, comme Boeing, Apple, McDonalds, Caterpillar, Disney, American Express, Nike ou Coca-Cola, pour ne citer que les marques les plus connues.
S’il est emblématique, l’indice Dow-Jones est moins représentatif de la variété de l’économie américaine que l’indice Standard & Poor’s 500, ou S&P 500, composé des 500 premières entreprises américaines, en tête desquelles on retrouve beaucoup de valeurs technologiques, mais aussi pharmaceutiques, financières ou pétrolières, parmi d’autres secteurs.
Principales valeurs de l'indice S&P 500 |
|
Société et sa valeur |
en milliards $ |
Apple |
1115 |
Amazon.com |
912 |
Microsoft |
864 |
Google (Alphabet) |
797 |
Berkshire Hathaway |
552 |
|
459 |
JP Morgan Chase |
393 |
Johnson & Johnson |
373 |
Exxon Mobil |
367 |
Bank of America |
307 |
Visa |
289 |
Wal-Mart |
288 |
Pfizer |
271 |
Wells Fargo |
261 |
Unitedhealth |
260 |
Chevron |
243 |
Cisco Systems |
229 |
Verizon |
227 |
Home Depot |
224 |
Boeing |
221 |
Mastercard |
218 |
Intel |
218 |
Procter & Gamble |
207 |
AT&T |
206 |
Oracle |
202 |
Coca-Cola |
198 |
Merck |
195 |
Citigroup |
185 |
Walt Disney |
174 |
Source : Standard & Poor's au 09/10/2018
Un troisième indice à suivre est celui du Nasdaq (ou National Association of Securities Dealers Automated Quotation system), le premier marché mondial des valeurs de croissance créé par l’association des courtiers américains. Plus de 2 500 sociétés américaines sont cotées sur le Nasdaq, contre moins de 1 800 cotées au New York Stock Exchange, installé à Wall Street dans le quartier d’affaires de Manhattan.
Spécialisé dans les valeurs de croissance et de technologie, le Nasdaq est moins diversifié que l’ensemble des marchés américains, et son indice connaît des fluctuations plus fortes, à la baisse comme à la hausse. Entre le début 2000, avant l’éclatement de la bulle Internet, et septembre 2008, en pleine crise bancaire, l’indice du Nasdaq a ainsi plongé de 49 %, contre -21 % pour l’indice S&P 500 et -6 % pour le Dow Jones.
20 ans d'évolution des marchés financiers américains |
|||||
Variations* depuis |
3 ans |
5 ans |
10 ans |
Fin 1999 |
20 ans |
Dow Jones |
+62% |
+75% |
+144% |
+130% |
+240% |
S&P 500 |
+52% |
+73% |
+150% |
+98% |
+187% |
Nasdaq Composite |
+74% |
+113% |
+285% |
+98% |
+375% |
Dollar en euros |
-3,2% |
+16,7% |
+23,6% |
-13,1% |
+1,3% |
Avec effet de change (du dollar en euros ou en francs) |
|||||
Dow Jones |
+57% |
+104% |
+201% |
+100% |
+244% |
S&P 500 |
+47% |
+102% |
+209% |
+72% |
+190% |
Nasdaq Composite |
+69% |
+149% |
+375% |
+72% |
+381% |
CAC 40 |
+23% |
+33% |
+36% |
-8% |
+72% |
* à fin septembre 2018
Aujourd’hui, l’économie américaine se porte bien. Grâce aux stimulations de la banque centrale (Réserve Fédérale, ou Fed), les Etats-Unis ont connu près de 10 ans de croissance ininterrompue depuis la récession qui s’est achevée au printemps 2009. C’est le plus long cycle de croissance depuis celui observé entre la crise bancaire de 1991 et la récession de 2001.
Beaucoup de réformes de Donald Trump sont contestées, mais ses réductions d’impôts ont incité les sociétés américaines à rapatrier plus de 460 milliards de dollars, au premier semestre 2018, de profits réalisés par leurs filiales à l’étranger. L’emploi progresse depuis dix ans et le taux de chômage s’est réduit à 3,7 %, au plus bas depuis 1969 ! Face à la vigueur de la croissance (+3,1 % attendus cette année) et aux soubresauts de l’inflation (+2,5 % prévus en 2018), la Fed a remonté le taux d’intérêt à court terme pour ses fed funds, entre 2 et 2,25 % depuis fin septembre, entraînant dans son sillage le taux des emprunts d’Etat (T-bonds à dix ans), remonté à plus de 3 % début octobre.
Dans ce contexte, les actions américaines ont connu de fortes progressions ces dernières années, mais elles se sont ralenties. Depuis le début de l’année, l’indice S&P500 gagnait encore plus de 6 % le 10 octobre. A cette date, le dollar américain cotait 87 centimes d’euro (équivalent à 5,68 francs dans une perspective historique), en hausse de 3,9 % depuis le début de l’année. Cette combinaison de hausse des actions américaines et du dollar a été favorable aux investisseurs européens. En moyenne, les fonds d’investissements en actions américaines répertoriés en France par la société d’analyse Quantalys gagnaient 11,2 % sur les neuf premiers mois de l’années 2018, contre -2,4 % pour la moyenne des fonds en actions françaises.
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