Rente viagère, retrait en capital, panachage entre rente et capital… quel mode de sortie devez-vous privilégier sur votre PER ? Retrouvez les réponses de Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, sur le site Internet du Revenu.
PER : rente ou capital à la retraite ?
Publié le 17 septembre 2024 | Parole d'expert
3 min de lecture
| Alors que les anciens dispositifs d’épargne retraite (Perp, Madelin, Prefon…) ne prévoyaient qu’une sortie en rente viagère (le Perp autorisait toutefois une sortie à hauteur de 20% en capital), le PER lancé par la loi Pacte le 1er octobre 2019 offre une grande liberté de choix à son titulaire.
La rente viagère, boudée à juste titre
La rente viagère n’a jamais convaincu les épargnants. L’idée d’aliéner son capital et donc de perdre la main sur son épargne est un frein pour beaucoup.
Les taux de rente viagère proposés n’aident pas non plus à renverser la tendance. Comptez autour de 3,5% à 65 ans pour une rente simple. Dit autrement, pour un capital de 100 000 €, la rente viagère de départ serait d’environ 3 500 € par an.
Bien sûr si vous cherchez à sécuriser la durée de versement de la rente, le taux de rente baissera d’autant. Par exemple, avec une réversion à 100% sur la tête d’un conjoint du même âge, il ne sera plus que d’environ 3%.
Notons toutefois que la rente devrait profiter d’un bon niveau de revalorisation dans le temps, le taux d’intérêt technique (un taux précompté) étant obligatoirement nul sur les PER.
Dernier grief : le traitement fiscal et social de la rente est défavorable. Dans le cadre de versements volontaires qui ont été déduits, les rentes sont entièrement soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), après application de l’abattement de 10 % pour pensions (plafonné par foyer fiscal à 4 321 € en 2023).
Surtout, les prélèvements sociaux de 17,2% viennent s’ajouter sur une fraction de la rente qui dépend de votre âge au jour du premier versement (par exemple 40 % à 60-69 ans, 30 % à 70 ans et plus)…
