Selon les dernières données de l’Insee, le taux d’épargne de nos compatriotes a encore augmenté au 2ème trimestre 2024.
Les Français n’en finissent pas d’épargner
Publié le 23 septembre 2024 | Article
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Les Français ne cessent de thésauriser. Dans le cadre de la dernière note de conjoncture de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée le 30 août 2024, on apprend que les ménages tricolores ont mis, en moyenne, de côté 17,9% de leurs revenus au 2ème trimestre de cette année. Un pourcentage qui n’en finit pas de progresser, sachant qu’il se situait à 17,6% au 1er trimestre 2024 et à 17,1% au 4ème trimestre 2023.
À titre de comparaison, le taux d’épargne des Français s’est élevé à 16,9% en 2023. Soit 1 point de pourcentage de moins que celui enregistré sur la période comprise entre le 1er avril et le 30 juin derniers. L’écart s’élève même à 2,8 points par rapport au taux d’épargne de 15,1% observé au 4ème trimestre 2019, c’est-à-dire juste avant la crise du Covid. Si l’Insee ne donne pas, dans sa note de conjoncture, d’explication à la progression du taux d’épargne dans le pays, on peut avancer deux raisons à ce phénomène.
Un contexte anxiogène
En premier lieu, les Français, de nature déjà plus fourmis que cigales, ont tendance à accroître leur effort d’épargne dès qu’ils sont inquiets pour leur avenir. Or, entre la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, les risques de récession économique à cause des taux d’intérêt élevés et la situation politique inédite à la suite des législatives anticipées, difficile de rester serein dans le contexte actuel.
Le second facteur est lié à l’inflation. Après un pic de 6,3% franchi en février 2023 (un niveau jamais atteint depuis 40 ans), la hausse des prix à la consommation ne cesse de ralentir, en grande partie grâce à la baisse des prix de l’énergie. Toujours d’après l’Insee, l’inflation est tombée à 1,9% en août. Cela faisait depuis août 2021 qu’elle ne s’était pas inscrite sous le seuil des 2%, l’objectif d’augmentation des prix de la Banque centrale européenne (BCE).
Une capacité d’épargne plus grande
Cette désinflation favorise l’épargne. En gagnant en pouvoir d’achat, les ménages ont davantage de latitude pour économiser. Si leur taux d’épargne a augmenté, c’est notamment parce que leur capacité d’épargne est devenue plus conséquente. Ce n’est pas l’assurance vie qui va s’en plaindre. Selon les statistiques dévoilées le 29 août 2024 par France Assureurs, les versements sur le placement préféré des Français ont bondi de 31% en juillet pour atteindre 16 milliards d’euros.
