Après un trou d’air en 2020 à la suite de la pandémie, les sociétés civiles de placement immobilier ont presque repris en 2021 leur niveau de collecte nette d’avant le Covid. Un rattrapage soutenu par l’assurance vie.
Immobilier : les SCPI retrouvent des sommets
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont presque retrouvé leur niveau de collecte nette d’avant la crise sanitaire. Alors que les achats de parts de SCPI avaient dépassé les ventes de parts de 6,1 milliards d’euros en 2020, ils ont été supérieures aux cessions de 7,4 milliards d’euros en 2021, d’après les données de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), publiées le 19 janvier 2022.
Certes, ce montant est inférieur aux 8,6 milliards d’euros de collecte nette enregistrés en 2019. Reste qu’il marque une hausse de 22 % en l’espace de 12 mois. Dans tous les cas, le résultat de l’an dernier fait oublier la mauvaise performance de 2018 où les SCPI avaient connu une collecte de seulement 5,1 milliards d’euros à la suite de la crise financière.
Près de 30 % des parts souscrites via les UC
En dépit du développement du télétravail, les investisseurs particuliers ont plébiscité les bureaux. Ces biens ont généré 45 % de la collecte nette des SCPI en 2021. Les établissements de santé et d’éducation arrivent en deuxième position avec 25 % de la collecte nette, suivis des SCPI diversifiées (20 %) au troisième rang. Au-delà de ce podium, arrivent, ex-aequo, le résidentiel et les entrepôts et plateformes logistiques (4 %). En bas du classement figurent les commerces (2,4 %) et les hôtels et centres de loisirs (0,1 %), des acteurs qui souffrent tout particulièrement de la pandémie.
Si les SCPI ont attiré les épargnants l’année dernière, c’est notamment grâce à l’assurance vie. Les sociétés civiles distribuées sous la forme de supports unités de compte (UC) immobilières ont réalisé pour 3,1 milliards d’euros de souscriptions en 2021. Une somme en progression de 10 % par rapport à 2020. Au final, les UC immobilières proposées dans les contrats multi-supports de l’assurance vie ont capté 29 % de la collecte brute des fonds immobiliers non cotés l’an passé.
Investir dans la « pierre papier » permet au souscripteur de diversifier l’allocation d’actifs de son contrat, tout en augmentant le potentiel de rendement de son assurance vie (en contrepartie d’un risque de perte). Acquérir des parts de SCPI via les unités de compte permet également de gagner en « liquidité ». En cas de retrait (appelé « rachat »), l’assureur doit verser la valeur de cession au souscripteur, à charge à la compagnie de vendre ensuite les parts sur le marché.