Vous imaginiez peut-être que les comportements en matière d’épargne étaient similaires entre les hommes et les femmes ? Et bien pas du tout, selon une récente étude. Explications.
Épargne : de fortes disparités entre les hommes et les femmes
Les femmes n’épargnent pas comme les hommes. Tel est le verdict d’une enquête diffusée le 8 août 2022 par le Cercle de l’Epargne. L’étude s’appuie sur un sondage mené par l’IFOP, pour le compte de ce « think tank » dédié à l’épargne, à la retraite et à la prévoyance, auprès d’un panel de 1 007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Certes, hommes et femmes sont 42 % à épargner « par précaution », c’est-à-dire pour faire face à des périodes difficiles (chômage, maladie…). Pour le reste, des différences existent entre les genres. Les hommes thésaurisent avant tout pour financer des projets. Ils sont ainsi 23 % à mettre de l’argent de côté pour réaliser un gros achat et 18 % pour acquérir un bien immobilier.
De leur côté, les femmes épargnent surtout pour aider leurs proches. Elles sont 16 % à économiser pour laisser le maximum de patrimoine à leur famille à leur décès et 18 % pour soutenir financièrement leurs enfants et petits-enfants.
Moins d’intérêt pour les placements
D’une manière générale, les femmes semblent moins se préoccuper des investissements financiers que les hommes. Elles sont 57 % à s’intéresser à l’assurance vie, 28 % aux actions et 17 % au bitcoin, tandis que les pourcentages se situent respectivement à 61 %, 55 % et 27 % chez les hommes. Ce moindre intérêt pour les placements s’explique peut-être par une culture financière moins développée. Le Cercle de l’Epargne rappelle que les femmes sont autorisées à ouvrir un compte bancaire, sans l’autorisation de leur mari, depuis seulement 1965. Plus étonnant : 28 % des femmes disent épargner pour leur retraite, contre 31 % des hommes. Pourtant les Françaises touchent, en moyenne, 40 % de moins que les Français à la retraite. En effet, durant leur vie active elles gagnent 25 % de moins que leurs homologues masculins, travaillent davantage à temps partiel et ont des carrières plus « hachées » à cause des périodes de maternité. D’ailleurs, elles sont 72 % à s’attendent à ce que le niveau de leurs pensions ne soit pas suffisant.
Une capacité d’épargne plus réduite
Dans ces conditions, on peut se demander pour quelles raisons elles épargnent moins pour leur retraite. Il semble que ce soit tout simplement parce qu’elles disposent d’une capacité d’épargne plus réduite que les hommes. Alors que 7 % des hommes épargnent plus de 15 % de leurs revenus, c’est le cas d’à peine 4 % des femmes. Inversement, elles sont 38 % à mettre de côté moins de 5 % de leurs revenus, contre 33 % des hommes.