Des records atteints en 2021
En France, par exemple, l’indice CAC 40 est remonté l’été dernier à près de 7 000 points (6 914 points le 13 août), à un doigt de son record absolu atteint il y a plus de vingt ans, le 4 septembre 2000 (à 6 945 points). Au pic de l’été, la hausse du CAC 40 atteignait alors 24,5 % par rapport à son niveau de fin 2020, soit un des meilleurs scores des pays développés cette année.
L’indice EuroStoxx 50, composé des 50 principales valeurs de la zone euro (63 % hors France) était aussi à son pic depuis vingt ans, en hausse de près de 20 % depuis début 2021 en atteignant 4 253 points le 6 septembre.
Aux Etats-Unis, les indices de Wall Street ont battu une nouvelle fois tous leurs records à la rentrée. L’indice S&P 500 des 500 principales valeurs américaines a atteint un sommet à 4 546 points le 2 septembre, en hausse de 21 % depuis le début de l’année. Quant à l’indice Nasdaq Composite, regroupant les valeurs de croissance, il atteignait un record de 15 403 points le 7 septembre, en gain de près de 20 % depuis le début de l’année.
Au Japon, l’indice Nikkei a aussi atteint un pic à plus de 30 000 points mi-septembre 2021 même si sa hausse semblait plus modeste, avec un gain limité à 12 % depuis début 2021.
Porté par l’optimisme général, l’indice MSCI Monde affichait un gain maximum de 21,5 % à son sommet historique atteint à la rentrée (273 points le 6 septembre).
A son dernier sommet, le CAC 40 progressait de près de 25%
Indices |
Top 2021 |
Date |
Performance 2021(1) |
CAC 40 |
6 914 points |
13 août |
+24,5% |
EuroStoxx 50 |
4 253 points |
06 septembre |
+19,7% |
S&P 500 |
4 256 points |
02 septembre |
+21% |
Nasdaq |
15 403 points |
07 septembre |
+19,5% |
Nikkei |
30 795 points |
14 septembre |
+12,2% |
MSCI Monde |
273 points |
06 septembre |
+21,5% |
(1) Performance 2021 à la date du sommet
Les krachs de 2001 et 2008 ont-ils été effacés ?
Les sommets des indices et leurs gains de 2021 doivent être relativisés au regard de leur parcours passé. Car après les records de l’an 2000, l’éclatement de la « bulle Internet » en 2001, et la crise bancaire en 2008, avaient déclenché des records de baisse, jusqu’au creux atteints en mars 2009. Qu’en reste-t-il après ces deux décennies ? Quels marchés avaient le plus baissé ? Comment se sont-ils redressés ?
Les réponses varient d’un pays à l’autre. En France par exemple, au plus bas de mars 2009, en pleine crise bancaire, l’indice CAC 40 avait plongé de 64 % par rapport à son sommet de septembre 2000. Douze ans plus tard, le CAC 40 s’était redressé de 180 % en atteignant son pic de l’été. Mais il lui manquait encore 0,4 % de gain pour battre son record de l’an 2000 !
Le cas du Japon est atypique. Certes, l’indice Nikkei affichait mi-septembre un rebond de 339 % par rapport à son creux de 2009, et il avait bien effacé sa chute de la décennie 2000, avec un gain de 48 % par rapport à son pic de l’époque. Mais l’indice Nikkei reste encore en recul de 21 % par rapport à son plus haut de tous les temps. En effet, les actions japonaises n’ont jamais retrouvé leur niveau spéculatif atteint en décembre 1989, quand l’indice Nikkei avait atteint le record de 39 000 points, il y a 32 ans !
Aux Etats-Unis, les krachs et crises de la décennie 2000 ont été plus radicalement effacés par les records de la décennie suivante, et plus encore en 2021. Après une chute de 56 % entre son pic de 2000 et son creux de 2009, l’indice S&P 500 a été presque multiplié par 7 en 11 ans (+582 %). Son record 2021 était 198 % plus haut que celui de 2000.
Les fluctuations sont encore plus fortes sur le Nasdaq, marché des valeurs de croissance accueillant des sociétés technologiques. Entre son record de l’an 2000 et son creux de 2009, l’indice Nasdaq avait perdu les trois quarts de sa valeur. Mais les succès de Google, Amazon ou Facebook ont contribué à son redressement vertigineux : les cours du Nasdaq ont été multipliés par 12 en 11 ans ! Ainsi, le record du Nasdaq en septembre 2021 s’établissait 200 % au-dessus de son record de mars 2000.
Avoir du temps devant soi pour investir sereinement
Quand les actions flambent à des niveaux records, de plus en plus d’épargnants sont attirés par ce type d’investissement, car la hausse a un côté rassurant, elle donne l’impression de s’enrichir rapidement. Les plus prudents peuvent aussi s’inquiéter de ces records. N’est-il pas trop tard pour acheter après une telle hausse ? Y a-t-il encore un potentiel de gain après ces progressions ?
Il n’est en réalité jamais trop tard pour investir en actions, même après des records. Si la hausse continue, on regrette rarement d’avoir fait ses premiers investissements moins chers. Quant aux replis en cas de rechute des marchés, les investisseurs les plus avertis les considèrent comme des opportunités pour réaliser des achats à prix réduit. Toutefois, il ne faut pas s’y prendre n’importe comment.
Première règle pour bien investir en actions : avoir du temps devant soi, au minimum 8 ans pour éviter de prendre le risque de devoir vendre à un mauvais moment, lors d’un krach de marché par exemple.
Deuxième règle : investir progressivement son épargne. C’est le meilleur moyen d’atténuer les risques en Bourse. Il vous suffit de sélectionner des supports en unités de compte sur votre contrat d’assurance vie ou votre PER qui feront l’objet d’un versement régulier, par exemple tous les mois. En étant rigoureux, cette méthode permet de lisser le prix de revient de ses investissements et d’éviter ainsi le risque de placer d’un coup toute son épargne à un sommet de marché. C’est un excellent moyen d’améliorer les probabilités de gains à long terme.
Les dividendes au soutien de la performance
Enfin, gardez à l’esprit que les records des indices boursiers ne sont que la partie « visible » de leurs performances. La plupart des indices de marché calculés en temps réel ne reflètent que les fluctuations des actions commentées par les experts et les médias. Mais la vraie performance de la Bourse ne repose pas uniquement sur l’évolution du cours des actions, elle s’appuie également sur la capacité des entreprises à réaliser des profits qu’elles distribuent aux actionnaires sous forme de dividendes.
En France, l’indice CAC 40 ne reflète par exemple que le cours des actions, pas les dividendes qu’elles distribuent. Pour tenir compte des dividendes, Euronext calcule deux autres variantes de l’indice CAC 40 : le CAC 40 GR et le CAC 40 NR.
Records avec ou sans dividendes ?
|
CAC 40 |
CAC40 GR |
CAC 40 NR |
31/12/1987 |
1000 points |
1000 points |
1000 points |
04/09/2000 |
6 944,77 points |
9 946,25 points |
8 817,66 points |
06/03/2009 |
2 465,46 points |
4 595,44 points |
3 924,54 points |
13/08/2021 |
6 913,67 points |
19 555,28 points |
14 910,79 points |
L’indice CAC 40 GR (« gross return », c’est-à-dire « rentabilité brute ») tient compte des dividendes distribués comme s’ils étaient automatiquement réinvestis dans les actions de l’indice ; tandis que l’indice CAC 40 NR (« net return », », c’est-à-dire « rentabilité nette ») est aussi calculé en réinvestissant les dividendes, mais diminués d’un prélèvement fiscal.
L’important à retenir est que les replis de l’indice CAC 40, après son record de l’an 2000, ont été effacés depuis longtemps grâce aux dividendes. A son sommet du 13 août dernier, l’indice CAC 40 GR affichait ainsi un gain de 97 % par rapport au record de l’an 2000, tandis que l’indice CAC 40 NR, incluant les dividendes nets réinvestis, gagnait 69 % par rapport à ce même sommet.
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