Déclenchée avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus en Europe, mi-mars, la tempête qui a secoué les marchés financiers a été d’une violence exceptionnelle. Ses conséquences sont encore difficiles à évaluer, tant cette crise sanitaire inédite plonge l’économie et la société dans l’incertitude. Mais les mesures sans précédent prises pour soutenir les entreprises et les ménages ont été accueillies par un rebond des marchés. Dans ce contexte, les épargnants s’interrogent. Comment réagir ? Quelles sont les bonnes décisions à prendre ? C’est le moment de faire un point sur ses placements.
Baisse des marchés, 7 bons réflexes pour l’assurance vie
1- Ne pas vendre dans la panique
Face au plongeon des indices boursiers, certains épargnants paniquent et sont tentés de liquider leurs investissements à long terme, pour se réfugier dans des placements de court terme. Ce type de réflexe les pousse malheureusement souvent à prendre des décisions à contre temps. En effet, sur les marchés financiers, les périodes de turbulences sont généralement marquées par une forte volatilité, c’est-à-dire des variations spectaculaires sur de courtes périodes, à la baisse comme à la hausse.
On assiste ainsi à des plongeons ponctués de rebonds. En une seule journée, jeudi 12 mars, l’indice CAC 40 a battu ses records de connu sa plus forte chute baisse avec un recul de 12 %. Mais quelques jours plus tard, il affichait un gain inouï de 8,5 % pour la seule séance du mardi 24 mars. Sur quelques semaines, ces montagnes russes sont encore plus impressionnantes.
Au creux du 18 mars, l’indice CAC 40 était en baisse de 40 % par rapport à son pic atteint le 19 février. C’était un très mauvais moment pour vendre, car le rebond des jours suivant a été spectaculaire. A son meilleur niveau en séance le 26 mars, l’indice CAC 40 affichait un gain de 25 % en moins de dix jours ! Face à de telles variations, mieux vaut garder son sang froid pour limiter les dégâts, et attendre des jours meilleurs. Car vendre au mauvais moment expose à des pertes irréversibles.
2- Respecter son profil d’investisseur
Lors de la souscription de leurs contrats d’assurance vie, les épargnants doivent répondre à des questionnaires pour évaluer leur profil d’investisseur. Parmi les questions posées, on vous demande notamment quel est votre horizon d’investissement, mais aussi si vous avez déjà subi des pertes sur vos placements par le passé, comment vous réagiriez en cas de forte baisse, ou encore quelle proportion de vos versements doit rester disponible avant l’échéance prévue par votre horizon d’investissement.
Ces questions vous aident à déterminer votre profil d’investisseur, du plus prudent au plus dynamique. Il est important de bien se les poser pour avoir une répartition de placements cohérente avec sa situation et ses objectifs. Une fois votre profil déterminé, il n’est pas conseillé d’en changer au gré de l’actualité. Là encore, vous risqueriez d’agir à contre sens. Lorsque les marchés baissent, la part des actifs risqués dans chaque profil diminue mécaniquement par rapport à la répartition initiale. Si la proportion d’actions initiale était par exemple de 30 %, et que les marchés baissent de 33 %, la part des actions ne représentera plus que 20 % du contrat.
Les options prédéfinies du contrat Darjeeling
Répartition prédéfinie |
Durée recommandée |
Part initiale fonds euros |
Part initiale en allocation déléguée |
Diversification en actions |
Prudent 1 |
3 ans |
80% |
20 % Force 4 |
15% |
Prudent 2 |
3-4 ans |
70% |
30 % Force 4 |
22,5% |
Prudent 3 |
3-4 ans |
60% |
40 % Force 4 |
30% |
Equilibré 1 |
4-5 ans |
50% |
50 % Force 4 |
37,5% |
Equilibré 2 |
4-5 ans |
40% |
60 % Force 4 |
45% |
Equilibré 3 |
5-6 ans |
30% |
70 % Force 4 |
52,5% |
Dynamique 1 |
5-6 ans |
20% |
80 % Force 5 |
60% |
Dynamique 2 |
5-6 ans |
20% |
90 % Force 5 |
67,5% |
Source : Placement-Direct.fr
3- Evaluer l’impact réel sur son patrimoine
Avec l’avalanche d’informations en continu, on peut avoir le sentiment que la dégringolade des marchés financiers a des conséquences catastrophiques sur la richesse des épargnants. Mais en pratique, le patrimoine des Français est très diversifié, de telle sorte que la chute des actions ne met généralement pas leurs finances en péril.
Pour savoir où on en est réellement, il est important de faire le point sur ses placements et de dresser un inventaire de son patrimoine. En moyenne, l’immobilier représente à lui seul 64 % du patrimoine des ménages propriétaires de leur résidence principale, selon la dernière enquête de l’Insee sur les revenus et le patrimoine des ménages.
Le patrimoine financier des Français est lui-même très diversifié et principalement investi en placements sécurisés, comme les livrets réglementés (Livret A, LDDS…), les dépôts bancaires, ou les fonds d’assurance vie en euros. Au final, « moins de 10 % du patrimoine des ménages est susceptible d’avoir été touché par la chute des marchés », estime Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Pour savoir où vous en êtes, faites l’inventaire de vos biens et de vos placements, en comparant leur valeur par rapport aux niveaux atteints fin 2019. Vous pourrez ainsi évaluer l’impact réel de la baisse des marchés par rapport à votre patrimoine total.
4- Penser aux arbitrages automatiques
Dans certaines situations, notamment si l’on envisage de puiser dans son assurance vie à court terme pour faire face à des besoins de trésorerie imprévus, il peut être nécessaire de réduire ses investissements pour limiter l’impact d’une rechute des marchés. Les contrats d’assurance vie modernes disposent pour cela d’une option d’arbitrage automatique en cas de moins-value dite « stop loss » (arrêt des pertes) qui consiste à sortir des placements perdants pour replacer l’argent sur le fonds en euros.
En pratique, le souscripteur peut fixer un seuil, à partir de 5 ou 10 % de baisse selon les contrats, au-delà duquel les unités de compte ciblées seront automatiquement vendues. Ce seuil de perte peut être fixé dans l’absolu, c’est-à-dire par rapport au prix de revient de l’investissement, ou de manière relative, par rapport au sommet atteint par l’unité de compte.
L’avantage de cette option est de pouvoir déclencher une vente automatiquement en cas de baisse. Mais cette option a aussi des inconvénients, car l’arbitrage est déclenché après la baisse, si bien que la perte peut dépasser le seuil fixé, en fonction de l’évolution du support.
On se prive aussi du potentiel de hausse en cas de reprise des marchés. Cette option d’arbitrage en cas de moins-value s’adresse aux épargnants acceptant les risques des unités de compte jusqu’à un certain point, quitte à se priver de leur potentiel de rebond après une baisse.
5- Diversifier ses contrats
Une fois de plus, la tempête financière a montré qu’il valait mieux ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Après un score très favorable de +26,4 % en 2019, l’indice CAC 40 a chuté de 26,5 % au premier trimestre 2020. Mais les actions françaises ne représentent qu’une petite partie des marchés internationaux : elles pèsent moins de 4 % dans le monde, comparé à plus de 60 % pour les actions américaines.
De plus, tous les pays et tous les secteurs ne seront pas affectés de la même façon par la crise en cours. Au premier trimestre, les fonds d’investissement en actions françaises ont perdu en moyenne 27 %, mais d’autres catégories ont été plus résistantes. Les fonds en actions américaines ont reculé de 19,8 % et restent légèrement gagnants sur trois ans (+3,3 %).
Premier pays touché par le coronavirus, la Chine est parvenue à endiguer l’épidémie plus rapidement, et semble mieux résister. Les fonds d’actions chinoises ont limité leur recul à 9,5 % en moyenne au premier trimestre et affichent encore plus de 13 % de gains sur trois ans. Certains secteurs sont aussi plus épargnés que d’autres. Les fonds spécialisés dans les valeurs pharmaceutiques ont ainsi limité leur repli à 11,7 % en moyenne au premier trimestre, conservant un gain de 12,3 % sur trois ans.
6- Investir à long terme
Sur les marchés financiers, les phases de repli peuvent présenter des opportunités pour investir dans des conditions plus favorables que dans les périodes de hausse. Bien sûr il faut pouvoir tenir et investir sur le long terme. Illustrant cette capacité à braver l’adversité de la crise actuelle, le patron du groupe LVMH, Bernard Arnault, a ainsi profité de la chute de son action pour augmenter sa participation dans le leader mondial du luxe, en achetant 93 millions d’euros d’actions supplémentaires. Plusieurs fonds de pension anglo-saxons ont aussi annoncé qu’ils étaient prêts à accroître leurs investissements en actions, jugeant leurs niveaux attractifs.
Au cours des deux dernières décennies, les crises ont aussi présenté des opportunités pour les investisseurs qui avaient la capacité de les saisir. Après une chute de 65 % entre septembre 2000 et mars 2003, l’indice CAC 40 s’était octroyé une reprise de 157 % en quatre ans. La crise de 2008 avait laissé plus de séquelles, avec la crise de l’euro de 2011, mais la reprise a été aussi impressionnante. Entre le creux de mars 2009 et le pic de février 2020, l’indice CAC 40 avait regagné près de 148 %.
Nul ne sait réellement quand le plus bas sera atteint, et il est difficile d’attendre ce moment pour dynamiser ses placements. La solution la plus adaptée pour investir dans les phases de replis des marchés est d’effectuer des investissements programmés. Cette stratégie consiste à placer chaque mois le même montant en actions. Cela permet de lisser leur prix de revient à un niveau plus intéressant que la moyenne. En effet, lorsque leur cours est plus bas, la même somme d’argent permet d’acheter davantage d’actions.
7- Transmettre en toute sérénité
Parmi les nombreux atouts de l’assurance vie, ce placement est souvent utilisé pour transmettre un patrimoine financier dans des conditions fiscales avantageuses pour les bénéficiaires désignés du contrat. Dans ce contexte, les souscripteurs peuvent bénéficier d’une sérénité supplémentaire vis-à-vis des personnes qui leur sont chères, grâce à la garantie plancher incluse dans certaines assurances vie. C’est le cas par exemple dans le contrat Darjeeling. En cas de décès du souscripteur, la garantie plancher prend en charge les moins-values éventuelles, de telle sorte que les bénéficiaires du contrat sont assurés de percevoir au moins le montant des versements effectués. Cette garantie fonctionne comme une assurance décès, dont la cotisation n’est prélevée que sur les moins-values latentes du contrat en cas de baisse des unités de compte.
Taux annualisé de l’assurance « garantie plancher » du contrat Darjeeling
Age |
Cotisation |
18 à 39 ans |
0,19 % |
40 à 44 ans |
0,30 % |
45 à 49 ans |
0,49 % |
50 à 54 ans |
0,69 % |
55 à 59 ans |
0,97 % |
60 à 64 ans |
1,39 % |
65 à 69 ans |
2,13 % |
70 à 74 ans |
3,29 % |
75 à 80 ans |
5,14 % |
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