Assurance vie : ruée vers les supports en Unités de Compte

Publié le 18 février 2022 | Article
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Assurance vie
Supports en Unités de Compte

Les souscripteurs d’assurances vie ont massivement alimenté l’an passé les supports en unités de compte de leur contrat.

    Gros rush sur les unités de compte (UC) de l’assurance vie. Selon les statistiques de France Assureurs (le nouveau nom de la Fédération française de l’assurance) rendues publiques le 3 février 2022, ces supports ont enregistré 6,3 milliards d’euros de cotisations en décembre dernier. Jamais les UC n’ont connu un tel niveau de collecte brute pour un mois de décembre.

    Sur l’ensemble de l’année 2021, les versements se sont montés à 58,5 milliards d’euros. Un montant annuel là aussi totalement inédit pour les unités de compte. Résultat : la part des cotisations versées dans les UC a représenté 39 % de la collecte brute de l’assurance vie en 2021. Cette proportion n’avait plus été atteinte depuis l’éclatement de la bulle Internet en 2000.

    Euphorie boursière

    La collecte nette multiplie, elle aussi, les records. Les cotisations ont été supérieures aux prestations (rachats totaux et partiels, rentes viagères, décès) de 3,7 milliards d’euros en décembre 2021. Il faut remonter à plus de 20 ans pour trouver un niveau analogue pour un mois de décembre. Sur 12 mois, la collecte nette des UC culmine à 34,7 milliards d’euros. Du jamais vu, là encore.

    Deux facteurs concourent à cette ruée sur les unités de compte. En premier lieu, il y a l’euphorie boursière dont ont profité de nombreux supports en unités de compte. Pour la première fois de son histoire, le CAC 40 a dépassé les 7.000 points en 2021. Sur un an, l’indice vedette de la Bourse de Paris a gagné près de 29 %.

    Erosion du support en euros

    Deuxième paramètre : l’érosion de la rémunération des fonds en euros garantis. Sous l’effet des taux bas, ces supports constitués en moyenne à 80 % d’obligations voient leur rentabilité s’effriter au fil des ans. De 1,3 % en 2020, le rendement moyen (net de frais de gestion, mais brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux) pourrait tomber à 1,2 % en 2021. 

    Pour dynamiser leur assurance vie, les souscripteurs ont alors intérêt à diversifier leur épargne en accordant une part plus importante aux supports en unités de compte, non garantis mais potentiellement plus performants que le fonds en euros. 

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