Assurance vie : les points clés à maîtriser pour investir en obligations

Publié le 28 avril 2021 | Article
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Assurance vie
Investir en obligations

Pour diversifier votre contrat d’assurance vie avec des supports d’investissement en obligations, il est important de bien appréhender les subtilités de cette classe d’actif. 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire intuitivement, les obligations s’apprécient quand les taux d’intérêt baissent, tandis qu’elles se dévalorisent quand les taux montent. Cela a par exemple été le cas en début d’année lorsque les taux d’intérêt des emprunts d’Etat des grands pays européens ont progressé en moyenne de 0,4 point en l’espace de deux mois, provoquant un recul de 2,5 % de leur indice de référence ((ML EMU Direct Government). A l’inverse, alors que les taux d’intérêt ont fortement baissé entre fin 2010 et fin 2020, ce même indice s’appréciait lui de 58 %.

Les supports en unités de compte présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures. 

    Au sein de l’assurance vie, la plupart des épargnants détiennent des obligations via le fonds en euros de leur contrat. Composé en moyenne d’environ 80 % de titres obligataires, un fonds en euros a l’avantage d’être protecteur face à une hausse des taux d’intérêt puisqu’il bénéficie d’une garantie du capital à tout moment. 
    En revanche, c’est au travers de supports en unités de compte que vous pourrez bénéficier immédiatement d’une appréciation des cours en cas de baisse des taux.

    Pour profiter d’éventuelles opportunités d’investissement en obligations, il est important de comprendre leurs différents types. Elles sont généralement réparties selon trois critères de classification qui peuvent se cumuler.

    L’échéance : court, moyen ou long terme

    En principe, plus l’échéance de remboursement est lointaine, plus les taux d’intérêt doivent être élevés pour récompenser la patience des investisseurs. Les obligations à plus long terme sont aussi plus sensibles aux évolutions des taux d’intérêt. On distingue généralement les obligations à court terme (échéance de remboursement inférieure à 3 ans), moyen terme (3 à 6 ans) ou long terme (de 7 à 30 ans, voire plus).

    3 fonds obligataires de différentes maturités au sein du contrat Darjeeling

    Nom (gérant) Type Perf. 2021*  Perf. 2020 Perf. 2019 Perf. 2018
    BNP Paribas Bond 6M Classic (BNPP) Court terme 0,0% 0,3 %  0,4% -0,5%
    Epargne Ethique Obligations (Ecofi) Moyen terme -0,1% 2,0% 3,4% -1,3%
    Lyxor Euro Gov Bond 25+Y ETF (Lyxor) Long terme -8,2% 17,4% 21,3% 4,3%

    Source : Quantalys, performances hors frais du contrat. (*) au 15/3/21

    Ces supports présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures.

    La solvabilité : Etats, entreprises, hauts rendements

    Les emprunteurs sont notés par des agences spécialisées selon leur solvabilité supposée. Moins l’emprunteur est considéré comme solide, plus l’investisseur exigera une prime de risque importante sur le rendement obligataire. 
    D’une façon générale, les obligations d’Etats sont réputées plus sûres que les obligations d’entreprises, dites « corporate ». Il est en effet très rare qu’un Etat n’honore pas ses dettes. La dette de la France est par exemple notée AA par l’agence de notation Standard & Poor’s, correspondant à la troisième meilleure note possible (les deux premières étant AAA et AA+). 
    Mécaniquement cette différence se matérialise par un écart de taux d’intérêt, appelé spread en anglais, entre les obligations d’entreprises et les obligations d’Etats. Il est actuellement d’environ 1 % en Europe. Il était monté à plus de 3 % durant la crise de l’euro en 2011-2012, et à plus de 4,5 % lors de la crise bancaire de 2008-2009, générant alors de très belles opportunités d’investissement. 

    Les entreprises les moins solides, ayant une note financière inférieure à BBB-, doivent elles proposer des taux d’intérêt bien plus élevés encore pour attirer les investisseurs et compenser des craintes d’impayés plus importantes. Ces obligations dites à « haut rendement », ou « high yield » en anglais, affichent actuellement un écart de rendement d’environ 3,2 % supplémentaire par rapport aux emprunts d’Etat. Cet écart était monté à plus de 9 % lors des turbulences financières au début de la pandémie, en mars 2020.
     

    3 fonds obligataires spécialisés par type d’émetteur au sein du contrat Darjeeling

    Nom (gérant) Type Perf. 2021*  Perf. 2020 Perf. 2019 Perf. 2018
    HSBC Euro Gvt Bond Fund (HSBC) Etats -2,1% 4,5% 6,2 %  0,7%
    Carmignac Pf Credit A (Carmignac) Secteur privé 1,2% 10,4% 20,9% 1,7%
    FF European High Yield (Fidelity) Haut rendement 1,7% 1,6% 12,7% -5,8%

    Source : Quantalys, performances hors frais du contrat. (*) au 15/3/21

    Ces supports présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures.

    Le risque de change : dollar, yen, livre…

    Une troisième classification des placements en obligations concerne la devise dans laquelle est émis l’emprunt. Pour les investisseurs français et de l’union européenne, les emprunts émis en euros ne présentent pas de risque de change, car ils seront remboursés dans leur monnaie nationale. En revanche, les obligations internationales présentent un risque supplémentaire lié aux fluctuations des devises dans lesquelles elles seront remboursées. A noter qu’il est toutefois possible de couvrir un investissement contre le risque de change. Mais cette couverture a un coût. 
     

    3 fonds obligataires investis en différentes devises au sein du contrat Darjeeling

    Nom (gérant) Type Perf. 2021*  Perf. 2020 Perf. 2019 Perf. 2018
    Lazard Credit Opportunities (Lazard) Monde 3,1% 12,7% 8,3% -7,6%
    Amundi idx US Treasury 7-10 (Amundi)                     Etats-Unis -2,2% 0,5% 10,2% 5,5%
    Swiss Life Bond Emerging Mkt. (Swiss Life) Pays émergents -2,1% 4,5% 7,3% -4,6%

    Source : Quantalys, performances hors frais du contrat. (*) au 15/3/21

    Ces supports présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures.

    Le cas particulier des obligations convertibles en actions

    Les obligations convertibles sont des titres hybrides, permettant de concilier certains atouts des obligations (intérêts et échéances de remboursement connus d’avance) avec le potentiel de valorisation des actions. En effet, à l’échéance de ces emprunts, les détenteurs d’obligations convertibles en actions peuvent demander le remboursement de leur capital, ou opter pour leur conversion en actions de l’entreprise emprunteuse.

    3 fonds en obligations convertibles au sein du contrat Darjeeling 

    Nom (gérant) Type Perf. 2021*  Perf. 2020 Perf. 2019 Perf. 2018
    Schelcher P Conv. MidCap ESG (Schelcher Prince) CV Euro 1,2% 12,0% 6,3% -10,4%
    Métropole Convertibles A (Métropole) CV Europe 4,7% 7,5% 3,5% -8,0%
    Lazard Convertible Global PC (Lazard) CV Monde 4,2% 26,2% 15,7% 2,4%

    Source : Quantalys, performances hors frais du contrat. (*) au 15/3/21

    Ces supports présentent un risque de perte en capital, les performances passées ne présagent pas des performances futures.

    Les risques liés à une obligation

    L’investissement en obligations est exposé à trois types de risque :

    • Le risque de taux

      Les taux d’intérêt d’une obligation peuvent varier en raison d’une évolution de l’environnement macroéconomique ou à la suite d’une modification de la situation économique et financière de l’émetteur. En cas de hausse des taux d’intérêt, les anciennes obligations deviennent relativement moins rémunératrices que les nouvelles. De ce fait, leur prix baisse. C’est ce qu’on appelle le risque de taux. A l’inverse, si les taux d’intérêt baissent, les anciennes obligations deviennent plus attractives et leur prix monte.

       
    • Le risque de défaut

      Si l’emprunteur a des difficultés financières, par exemple dans le cas d’une entreprise qui enregistre des pertes, il est possible que ce dernier ne parvienne pas à payer les intérêts de sa dette ou à rembourser le capital emprunté. Ce taux de défaut est fonction de la qualité de l’emprunteur. Moins celui-ci est considéré comme solvable, plus en contrepartie un taux de rendement important sera demandé par l’investisseur pour rémunérer ce risque.

       
    • Le risque de liquidité

      Contrairement aux actions, la plupart des obligations ne sont pas cotées sur des marchés centralisés comme la Bourse de Paris (Euronext) mais seulement de gré à gré entre investisseurs institutionnels, par l’intermédiaire de banques et courtiers spécialisés. Quand les risques sont trop difficiles à évaluer, en période de crise, certaines obligations ne trouvent plus d’acheteur, ou seulement à un prix bradé. C’est le risque de “liquidité” qui avait frappé le marché obligataire lors de la crise des crédits « subprime » aux Etats-Unis à partir de 2007.


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    Darjeeling est un contrat individuel d’assurance sur la vie, libellé en unités de compte et en euros, dont l’assureur est SwissLife Assurance et Patrimoine. Le document d'informations clés du contrat Darjeeling contient les informations essentielles de ce contrat et est disponible ici.

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