Le PER est un immense succès ! En quelques années il est parvenu à réconcilier les Français avec l’épargne retraite. Ne cassons pas cette dynamique. Retrouvez l’analyse de Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, sur le site internet du magazine Capital.
PER : surtout ne changeons rien !
Lancé le 1er octobre 2019, le Plan épargne retraite (PER) a déjà attiré plus de 10 millions de titulaires et dépassé la barre des 100 milliards d’euros d’encours d’épargne, selon les chiffres de Bercy.
Ce succès est tout sauf le fruit du hasard. Il repose sur une avancée majeure qu’offre le PER par rapport aux anciens dispositifs d’épargne retraite individuelle. La liberté !
La liberté, gage de succès du PER
En effet, avec le PER l’épargnant est libre d’effectuer des versements quand bon lui semble. Il est également libre de puiser dans son contrat à n’importe quel moment pour acquérir son logement. Libre encore de choisir la manière dont il souhaite disposer de son épargne à la retraite, en optant pour une rente viagère ou des retraits en capital. Libre même de décider s’il souhaite ou non liquider entièrement son Plan avant son décès. En un mot, avec le PER, tout est plus facile.
Le rapport des députés Charles de Courson (Liot) et Félicie Gérard (Horizons), examiné par la commission des finances de l’Assemblée nationale le 24 septembre dernier, vient soumettre des propositions d’ajustement au dispositif. Au risque de freiner l’engouement des épargnants.
L’une d’elle nous semble particulièrement restrictive. En effet le rapport recommande un « encadrement strict de la souscription et de la liquidation du PER en fixant une double limite d'âge ; la souscription serait ainsi interdite au-delà de 67 ans et la liquidation interviendrait automatiquement à 70 ans. Afin d’éviter que le PER ne devienne un simple outil d’optimisation fiscale et successorale ».
Une fiscalité déjà alourdie en cas de décès
Effectivement, reconnaissons que le PER peut devenir un outil de transmission efficace pour l’épargnant qui, ayant déduit fiscalement ses versements, n’aurait pas consommé l’intégralité de cette épargne. Mais n’était-ce pas déjà le cas avec les anciens dispositifs d’épargne retraite ?
En outre…