Depuis la création de l’indice CAC40, il y a 31 ans, l’indice phare des valeurs françaises a connu 20 années de hausse et 11 années de baisse, dont trois années plutôt « neutres » où le cours de l’indice phare des 40 premières valeurs françaises a perdu à peine 0,5 % (en 1995, 2000 et 2014). Si l’on exclut ces années « pour rien », l’indice CAC 40 a connu 8 années de vraie baisse sur 31, confirmant que la Bourse de Paris a baissé environ une année sur quatre.
Année
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CAC 40
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2003
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+16,1%
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1988
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+57,4%
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2004
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+7,4%
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1989
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+27,1%
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2005
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+23,4%
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1990
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-24,1%
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2006
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+17,5%
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1991
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+16,3%
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2007
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+1,3%
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1992
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+5,2%
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2008
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-42,7%
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1993
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+22,1%
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2009
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+22,3%
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1994
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-17,1%
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2010
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-3,3%
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1995
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-0,5%
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2011
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-17,0%
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1996
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+23,7%
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2012
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+15,2%
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1997
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+29,5%
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2013
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+18,0%
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1998
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+31,5%
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2014
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-0,5%
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1999
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+51,1%
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2015
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+8,5%
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2000
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-0,5%
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2016
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+4,9%
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2001
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-22,0%
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2017
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+9,3%
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2002
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-33,7%
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2018
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-9,7%
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Etait-ce différent avant la mondialisation et l’explosion d’Internet ? La Bourse connaît-elle plus ou moins d’années baissières avec la disparition de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt ? Les aléas des marchés ont-ils été totalement bouleversés par les grandes mutations économiques au fil des décennies ?
Pour le savoir, examinons des périodes encore plus anciennes.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Bourse de Paris a connu 25 années de baisse sur les 74 exercices écoulés depuis 1945, soit une année sur trois en baisse, là encore en excluant les trois années neutres (à -0,5 %). Sur longue période, la Bourse de Paris baisse donc environ une année sur trois.
Pour en avoir le cœur net, examinons l’évolution du cours des actions françaises sur très longue période. Depuis 1900, on observe que la Bourse de Paris a connu 76 années de hausse et 43 années de baisse. En retirant les trois années « neutres » (avec 0,5 % de baisse), on constate que la Bourse de Paris a aussi baissé environ une année sur trois au cours des 119 exercices écoulés entre le 1er janvier 1900 et fin 2018.
Comparer les tendances au cours des siècles est néanmoins délicat, car leur contexte varie d’une époque à l’autre, avec notamment des périodes de guerre et d’hyperinflation.