Au-delà des gains exonérés que vous pouvez retirer chaque année de votre ancien contrat (4 600 euros pour un célibataire, 9 200 pour un couple), les gains excédentaires retirés subiraient une taxe forfaitaire de 7,5 % (voire 12,8 %).
Pour sortir l’argent de votre vieux contrat sans cette taxe, vous ne devez donc pas retirer plus de 4 600 euros de gains par an. Mais le montant de vos retraits exonérés peut être bien plus important, tant que la part des gains ne dépasse pas l’abattement.
Pour effectuer un retrait dont les gains ne dépassent pas le seuil de 4 600 euros, il doit être calculé en faisant le ratio « capital accumulé / gains du contrat » multiplié par 4 600 (ou par 9 200 pour un couple).
Prenons un exemple : vous aviez placé 70 000 euros sur le fonds en euros de votre ancien contrat monosupport il y a 10 ans et vous avez aujourd’hui 80 000 euros, soit 10 000 euros de gains accumulés. Pour calculer votre retrait exonéré, la formule est (80 000 / 10 000) X 4 600 = 8 X 4 600 = 36 800 euros de retraits exonérés si vous êtes célibataire (le double pour un couple).
Dans cet exemple, vous pouvez retirer 36 800 euros (73 600 euros pour un couple) sans un centime d’impôt sur vos gains et sans prélèvements sociaux, puisqu’ils ont déjà été prélevés.
Prenons un second exemple : vous aviez placé 50 000 euros sur un ancien contrat en 2012, répartis pour moitié sur le fonds en euros et moitié sur des unités de compte. Votre contrat est aujourd’hui valorisé 66 000 euros, soit 16 000 euros de gains procurés en partie sur le fonds en euros (4 000 euros) et par les unités de compte (12 000 euros).
La formule pour calculer votre gain exonéré est la même : (66 000 / 16 000) X 4 600 = 4,125 X 4 600 = 18 975 euros de retraits exonérés si vous êtes célibataire (le double pour un couple, soit 37 950 euros). La seule différence est que les prélèvements sociaux de 17,2 % seront appliqués sur la partie de vos gains en UC lors de leur retrait. Ce n’est pas un frein car en assurance vie il n’est pas possible d’échapper aux prélèvements sociaux. Ils sont retenus annuellement, lors d’un retrait ou alors au moment du décès.